La Phacélie, en latin Phacelia tanacetifolia, est un engrais vert de tout premier ordre. Parée de nombreuses vertus, cette plante annuelle constitue une alliée précieuse pour le jardinier qui souhaite prendre soin de son potager naturellement. C’est une espèce mellifère, décorative et parfumée, qui prévient le lessivage du sol, et dont les racines décompactent les sols les plus tassés et ingrats. Après enfouissement, la végétation qui se décompose dans la terre nourrira les cultures suivantes. Une parcelle de phacélie hébergera aussi de nombreux insectes utiles qui contribuent à réguler les nuisibles tels que les pucerons. Idéal avant une culture de tomate, courge ou chou-fleur. Le semis s’effectue de mars à septembre, à la volée, dans une terre désherbée et ameublie.
La Phacélie à feuilles de Tanaisie est une plante annuelle de la famille des Boraginacées originaire d’Amérique du Nord. Elle est utile au jardin potager à plus d’un titre. Tout d’abord, en tant que plante très mellifère et nectarifère, elle attire les insectes pour le bienfait de toutes les autres plantes présentes qui en bénéficieront. Pour attirer ces pollinisateurs, elle a su se doter d’un délicieux parfum. La phacélie est aussi utile au potager qu’au verger : elle permet d’accroître les populations de trichogrammes, sortes de petites guêpes qui pondent dans les œufs de certains papillons nuisibles tels que les carpocapses qui se développent dans les prunes et les pommes. La plante attire également une guêpe appelée Aphelinus mali qui lutte efficacement contre le puceron lanigère du pommier.
La phacélie s’inscrit parfaitement dans le cadre d’une rotation des cultures intelligente qui permet à la fois d’enrichir, d’aérer et de laisser se reposer le sol qui l’accueille. Elle l’aère grâce à son système racinaire abondant et dense qui retient la terre, évitant son lessivage lors de grosses précipitations. La rotation des cultures permet de cultiver des plantes ayant des besoins en nutriments différents d’une année sur l’autre sans appauvrir trop la terre. On envisage en général quatre types de parcelles qui ne sont pas forcément rassemblées :
- la parcelle 1 accueille les légumes feuilles
- la parcelle 2 accueille les légumes fruits
- la parcelle 3 accueille les légumes grains
- la parcelle 4 accueille les légumes racines
Puis une rotation est effectuée d’une année sur l’autre où les légumes feuilles laissent place aux légumes racines, etc. Pour laisser le sol se reposer et se reconstituer, il est de plus en plus souvent ajoutée une cinquième étape : celle de l’engrais vert comme la Phacélie.
Cette plante peu exigent magnifie aussi tous les terrains même les plus ingrats et les plus secs tant qu’elle reste au soleil. Malgré son air de fleur des champs pour jardin naturel, elle arbore un port graphique avec son inflorescence scorpioïde s’enroulant telle une crosse au fur et à mesure que les petites fleurs bleu lavande à bleu profond s’épanouissent. Son feuillage profondément découpé rappelle celui de la tanaisie et forme très rapidement de jolis massifs de plus de 1 m de hauteur.
Enfin, au terme de la saison, cette jolie Phacélie sert d’engrais vert soit directement enfouie dans le sol, soit incorporée au compost qu’elle enrichira en azote.
La récolte : après la floraison les fleurs forment des capsules déhiscentes contenant 4 graines bien noires. Il est alors temps de la faucher, la broyer et l’enfouir dans le sol pour l’enrichir en azote.
La conservation : la Phacélie sera enfouie dans le sol pour l’enrichir en azote ou incorporé dans le compost avec le même objectif.
Le petit truc du jardinier : le réseau racinaire de la Phacélie tanacetifolia est si dense que les plantes adventices ne peuvent pas s’installer. En sachant cela, il peut être bénéfique de la cultiver sur une zone où vous souhaitez vous débarrasser des « mauvaises herbes ». Précisons toutefois qu’il est nécessaire de désherber avant de la cultiver.

Cultivée en France depuis le XIVème siècle, la moutarde blanche, Sinapis alba, est une plante herbacée annuelle qui produit de grosses graines jaune pâle utilisées à la fabrication de la moutarde forte. Si leur goût est amer, il est toutefois moins piquant que celui de la moutarde noire ou brune.
Cultivée comme engrais vert, Sinapis alba se transforme en matière organique une fois détruite par le gel ou par broyage, ce qui enrichit naturellement le sol.
La moutarde blanche couvre le sol grâce à ses touffes denses, et ne laisse aucune place aux mauvaises herbes qu’elle étouffe. Son système racinaire permet également à l’eau et à l’air de bien pénétrer dans le sol, et retient efficacement les nitrates. Elle évite ainsi la pollution des eaux souterraines.
Les racines de la moutarde bénéficient de propriétés communes à l’ail. Elles sont ainsi un bactéricide et un nématocide très efficace et naturel. La plante permet donc de désinfecter et d’assainir le sol d’un futur potager.
La moutarde de façon générale compte des espèces du genre Sinapis, comme c’est le cas de la moutarde blanche, et des espèces du genre Brassica. La Sinapis alba (moutarde blanche), est la plus appropriée en tant que condiment, bien que la Brassica nigra (moutarde noire) soit aussi utilisée à cette fin. La moutarde préparée est d’ailleurs généralement fabriquée à l’aide d’un mélange de graines de moutarde blanche et de graines de moutarde noire, que l’on délaye avec du vinaigre, du moût ou du verjus.
Dotée d’une floraison mellifère, la moutarde blanche est également efficace pour repousser les pucerons au jardin. On la cultive en pleine terre à exposition ensoleillée ou mi-ombragée.
Facile de culture, Sinapis alba ne demande que très peu d’entretien, se limitant à de simples arrosages légers afin de maintenir le sol frais.
Voici tous nos conseils sur cet engrais vert parfait pour améliorer la qualité de vos sols.
Récolte
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