Le Morus acidosa ‘Mulle’ est une sélection compacte et fructifère d’un mûrier coréen également appelé Morus australis, très résistant au froid. Ce petit arbre est particulièrement intéressant pour nos régions froides où il fructifie abondamment et avec régularité de juillet à septembre. Apprécié pour ses fruits comestibles, savoureux et sucrés, qui ressemblent à de grosses mûres allongées, il offre aussi un feuillage ornemental semblable à celui du mûrier platane. D’un beau vert clair, ses feuilles joliment découpées en lobes irréguliers virent au jaune d’or en automne avant de tomber. Sa stature modeste et sa bonne tolérance à la taille font de lui un parfait candidat pour les petits espaces. Adoptez ce mûrier dans votre jardin ou dans un grand bac, mais installez-le de préférence un peu éloigné de la terrasse car ses fruits peuvent tâcher !
Ce mûrier de Corée ‘Mulle’ a été sélectionné en Suède. Comme tous ses semblables (il existe environ 15 espèces de Morus), il appartient à la famille des Moracées, et produit dans ses tissus un latex. Les origines de son ancêtre se trouvent en Asie de l’Est et du Sud-Est, en particulier en Corée. ‘Mulle’ présent l’avantage d’avoir un développement beaucoup moins important, et un port plus dressé que l’espèce type.
Ce petit arbre possède un tronc court et épais, supportant une couronne assez étroite et haute. Ses branches inclimées à 30° se ramifient assez bas. Sa croissance est assez rapide durant les premières années, puis elle ralentit nettement. Il peut atteindre à terme 4 m de hauteur pour 2.50 m d’envergure (contre 12 m de hauteur pour l’espèce type). Son écorce est d’un gris-vert terne à brun rougeâtre, sur les sujets âgés elle prend une teinte brun-orange foncé. L’écorce des jeunes rameaux est velue. Les feuilles sont polymorphes, c’est à dire que leur aspect et leur taille peuvent être différents selon leur position sur les rameaux et l’âge de la branche. Elles mesurent 6 à 8 cm de diamètre, 10 à 20 cm de longueur, et sont alternes, pétiolées, soit entière et cordiformes, soit découpées en 3 à 7 lobes plus ou moins profonds et présentent une marge grossièrement dentée. Le limbe, rugueux et d’un vert assez clair sur la face supérieure, est pubescent au revers. Il vire au jaune or en automne avant de tomber. Le Mûrier ‘Mulle’ développe, en avril-mai, de discrètes fleurs mâles ou femelles en des endroits différents d’un même pied. La période de récolte est très étendue : de juillet à septembre, les fleurs femelles donnent des fruits ovoïdes charnus, de 3 cm de long, le plus souvent presque noirs à maturité (parfois rouges), comestibles, de saveur acidulée, juteux et très convoités par les oiseaux. Leur saveur est comparable à celle des fruits du mûrier noir (Morus nigra). Le système racinaire de ce petit arbre apprécie peu les transplantations : choisissez son emplacement avec soin !
Le Morus acidosa Mulle, très rustique et peu encombrant, peut être planté partout en France. Il marque le jardin de sa personnalité singulière et régale les petits et grands gourmands, tout en étant vraiment peu exigeant vis à vis du sol qui l’accueille, s’il est correctement drainé. Les terres incultes bénéficieront de sa présence, car ses feuilles enrichissent progressivement le sol chaque automne. Bienvenu dans le verger d’un jardinier curieux, on peut l’accueillir dans un petit jardin, par exemple dans une petite haie fruitière, en compagnie du cognassier du Japon Cido, de néfliers, figuier Dorée (Goutte d’or) amélanchier ovalis, noisetiers et cornouillers pour le plus grand bonheur des enfants et des oiseaux. Les fruits du mûrier de Corée Mulle, comme ceux du mûrier noir, seront consommés frais, en gelées, confitures ou sirops.

Les mûriers ont été cultivés depuis des temps immémoriaux pour leurs fruits juteux et sucrés appelées… mûres. Mais ils ont aussi revêtu une importance économique non-négligeable en Asie et en Europe notamment concernant la sériciculture, l’élevage des vers à soie.
Boudés et oubliés depuis quelques décennies, ils sont pourtant des petits arbres charmants et pittoresques. Assez rustiques pour être cultivé sur tout le territoire pourvu qu’on leur donne une terre bien drainée, ils se révèlent en outre très résistants à la chaleur et à la sécheresse.
Essence de soleil avant tout, les mûriers se retrouvent bien à leur place trônant fièrement au centre d’une pelouse y apportant alors un sain ombrage bienvenu en été, surtout dans le chef d’un mûrier asiatique au feuillage et à la ramure particuliers : le Mûrier à feuilles de Platane. Mais on peut les tenter aussi au sein d’un verger ou pourquoi pas carrément dans une haie libre fruitière et originale.
Ces petits arbres prospèrent dans toutes terres riches, restant assez fraîches en été mais bien drainées à une situation bien ensoleillée mais bien protégée des vents froids.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique