Le Mandarinier Satsuma, en latin Citrus unshiu, est l’un des agrumes les plus rustiques, un arbuste bien implanté résistant jusqu’à -8/10°C. Cette variété japonaise est aussi très appréciée pour son excellente productivité, et la maturité précoce de ses fruits. Ses petites mandarines, juteuses et acidulées, dépourvues de pépins, sont consommables alors qu’elles sont encore vertes, avant l’arrivée du froid. Cet agrume séduit aussi au printemps, par son abondante floraison parfumée, et en hiver pour son beau feuillage vert sombre, doublé d’un port gracieux, légèrement pleureur. Il est bien adapté à la culture en pleine terre dans nos régions où les hivers sont cléments et ne réclame pas trop de chaleur pour mûrir ses fruits. Il se cultive également dans un grand pot sur la terrasse, à remsier hors gel en hiver.
Le Citrus unshiu Satsuma est un arbuste vigoureux, au port globalement dressé, mais légèrement pleureur, de la famille des Rutacées. Il s’agit d’une mutation très ancienne du C. reticulata, survenue au Japon en 1429. Ce petit arbre culmine généralement à 2,50 m de hauteur et s’étale sur environ 1,50 m, selon les conditions de culture. Il produit de nombreux rameaux chaque année, légèrement retombants à leur extrémité. Doté d’un excellent rendement, ce mandarinier est cultivé pour ses fruits délicieux. Il fleurit en abondance, en mars-avril. Il produit des grappes de petites fleurs blanches au parfum agréable de néroli. Elles laissent place à des fruits assez gros, d’un diamètre de 6 cm en moyenne, aplatis aux pôles. Leur épiderme, plutôt mince, de couleur verte, puis jaune, finissant orange, présente un aspect légèrement grumeleux. La maturité intervient avant l’apparition de la coloration orange, induite par le froid. La pulpe du fruit, orangée, translucide et juteuse, est généralement dépourvue de pépins. On récolte les fruits de septembre à novembre. Les feuilles persistantes et aromatiques de cet agrume sont plus étroites que celles des autres mandariniers. Elles sont entières, lancéolées, à bords crénelés, d’un vert foncé brillant.
Les fruits appartiennent aux traditions culinaires ancestrales du Japon. Ils s’utilisent en fruits frais, en cuisine à la place du citron lorsqu’ils sont encore verts. C’est aussi un très bel arbuste d’ornement dont la floraison est un enchantement au printemps. S’il est relativement rustique pour un agrume, il faut garder à l’esprit qu’il ne s’épanouira et ne fructifiera correctement qu’en situation abritée. En Asie, les fruits sont souvent consommés verts, ou légèrement teinté d’orange à la base. Au Japon, les quartiers sont conservés dans un sirop de sucre. Lorsque l’on coupe les satsuma en deux, le contraste entre la pulpe d’un bel orange vif et la peau encore verte est un plaisir pour les yeux. Il est conseillé de laisser le fruit s’affiner au moins une semaine, à 20°C, avant de le consommer : sa chair se chargera en sucre et n’en sera que plus délicieuse. Pour déterminer si votre mandarine est mûre, vérifiez que sa base concave est souple, l’épiderme brillant avec des pores ouverts, et que le fruit est lourd. Un fruit trop mûr montrera une peau boursouflée, qui n’adhère plus aux quartiers. Les mandarines Satsuma se consomment principalement fraîches, à tout moment de la journée, ou dans des cocktails de fruits vitaminés.
Comme tous les Citrus, le Mandarinier contient dans ses feuilles, ses fleurs et ses fruits des poches à essence souvent visibles à l’œil nu dont on extrait par distillation (fleur et feuilles) ou par pression (zeste) de l’huile essentielle aux propriétés sédatives, permettant de lutter contre le stress et les insomnies. La fragrance de l’huile essentielle est qualifiée de douce et florale, elle plaît beaucoup aux enfants.
La plupart des agrumes se plaisent en pleine terre dans les régions littorales méditerranéennes où ils trouvent la chaleur qui leur est nécessaire toute l’année. Mais pour bien fructifier, ils ne doivent manquer ni d’eau, ni de nourriture. Relativement rustique, le Mandarinier Satsuma peut perdre ses feuilles à -7°C, mais un sujet bien implanté repartira sans problème au printemps, la fructification de l’année étant cependant compromise. Cette rusticité n’est valable que lorsque les gelées sont brèves, que l’arbuste est abrité des vents froids et que les températures remontent significativement dans la journée. Il s’agit d’un arbuste autofertile ce qui signifie qu’un seul individu suffit pour une pollinisation complète et assurer la fructification.

Sur les étals des primeurs, les mandarines ne sont plus guère présentes, remplacées dans le cœur (et l’estomac !) des Français par les clémentines. Pourtant, les fruits du mandarinier commun (Citrus deliciosa) méritent une place sur nos tables tant ces agrumes sont délicieux et juteux. Certes, ils renferment quelques pépins mais c’est un moindre défaut au regard de leur saveur très légèrement acidulée.
Le mandarinier vaut aussi pour sa beauté. Ce petit arbre bénéficie en effet de nombreux atouts pour orner un jardin : son feuillage persistant d’un beau vert franc est vernissé sur la face supérieure et ses fleurs blanches sentent divinement bon. La plupart des mandariniers, autofertiles, fleurissent au printemps. Quant à la récolte des mandarines, sphériques et légèrement aplaties, elle intervient de novembre à janvier.

La récolte des mandarines intervient de novembre à janvier
Doté d’un port naturellement arrondi, le mandarinier peut atteindre 4 à 5 mètres à l’âge adulte. Sachant qu’il peut vivre jusqu’à 120 ans.
Originaire de Chine, le mandarinier est encore largement cultivé dans de nombreux pays méditerranéens. En France, on peut le cultiver en pleine terre, uniquement sur le pourtour méditerranéen et dans les zones très abritées du littoral atlantique. Ailleurs, il se développe très bien en pot, hiverné dans un local lumineux et frais en saison froide.
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