Le Cypripedium flavum, proche de C. reginae, est une orchidée de jardin dont les fleurs, assez variables dans leurs teintes, sont constituées de sépales rose pâle à jaune, et d’un labelle jaune paille à crème. Assez rare, bien qu’elle soit vigoureuse, spectaculaire et très rustique, elle s’étale facilement en touffes vert vif et frais. Là où elle se plait, à mi- ombre, en sol humide et plutôt calcaire, elle pourra former de grandes colonies. Comme beaucoup d’orchidées, elle est très facile à cultiver à condition que l’on recrée scrupuleusement son biotope.
Le Cypripedium flavum est originaire des vallées de haute montagne, à l’ouest de la Chine. Il s’y développe dans l’humus des vallées et des pentes rocheuses, sur un sous-sol riche en travertin, une roche calcaire.
Ce sabot de Vénus forme, à partir du printemps, une touffe de grandes feuilles vert vif, ovales à elliptiques, à nervures parallèles très marquées. Dans la nature, elle peut atteindre jusqu’à 60 cm de haut. Sous nos climats, elle atteindra 40 à 50 cm de hauteur. La floraison a lieu en début d’été, elle est parfois absente certaines années, et survient lorsque la plante est âgée de 4 ou 5 ans au minimum. La tige florale, solide et robuste, mesurant entre 30 et 40 cm de haut, se développe directement à partir d’un très gros rhizome cylindrique. Elle est pourvue de feuilles jusqu’au sommet. Alternées et distribuées le long de ces hautes tiges, une ou deux fleurs apparaissent, rarement 3 ou 4. On a pu observer que la floraison était plus généreuse lorsque le sol était riche en carbonate de calcium. Elles présentent la forme caractéristique des fleurs de cypripédium, et mesurent 4 à 6 cm de diamètre. Elles sont assez variables, plus ou moins jaunes et plus ou moins maculées de brun pourpre. Elles sont composées de sépales et pétales crème ou rosâtres, tachetés de brun, dominant un imposant labelle en ‘sabot’, très gonflé, de couleur jaune pâle à blanc en fonction des plantes. A noter que toute la végétation est couverte d’un fin duvet qui peut être allergisant et irritant pour la peau. Ces poils urticants sont les hôtes d’un champignon. Durant l’hiver, le feuillage disparait et la plante persiste sous forme de rhizome.
Le Cypripedium flavum est exigeant en ce qui concerne son milieu de vie, mais, si les conditions sont requises, il constituera une véritable attraction pour les zones fraîches du jardin et la fierté du jardinier qui a su l’acclimater. On l’installera en sous-bois clair ou en lisière de sous-bois, en bordure de point d’eau, à mi- ombre, dans un substrat soigneusement préparé. Il s’associera bien avec les fougères, hostas, rodgersias.
Lorsque vous recevez vos orchidées, manipulez-les avec précaution : ces plantes produisent peu de racines et sont délicates !

Les cypripédiums, plus connus, sous le sobriquet de « sabot de Vénus » sont des orchidées vivaces pour le jardin. Elles fleurissent au printemps en produisant une à deux fleurs par pied. Une fleur d’ailleurs typique du genre Cypripedium avec son énorme labelle ressemblant à un chausson ou un sabot.
Au départ réservés aux spécialistes et collectionneurs, les Sabots de Vénus se démocratisent et font timidement leur apparition dans les jardins. C’est notamment le cas, du Cypripedium reginae, probablement l’orchidée du genre la plus facile à cultiver. Dans notre flore indigène, nous avons aussi un Cypripédium : Cypripedium calceolus ou Sabot de Vénus. Mais ne tentez pas sa culture si vous êtes novice, c’est probablement l’une des plus difficiles à maintenir chez soi.
Très rustiques, ces orchidées n’en sont pas moins délicates au niveau des conditions de culture. Il ne faut pas oublier que ces plantes réclament des conditions particulières : une terre pauvre et fraiche, mais bien drainée (le pH demandé dépend de l’espèce), et une exposition mi-ombragée. Si vous respectez cela et que vous avez pris soin de changer le substrat nécessaire sur un minimum d’un mètre carré par plan et 50 cm de profondeur (eh oui… rien que ça !), cela devrait bien se passer. Et vous devriez obtenir au fil des années, un beau tapis de cypripèdes. En tout cas, on croise les doigts pour vous !

Cypripedium parviflorum
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