Arisaema galeanum, aussi appelé plante cobra est une espèce parmi les plus grandes du genre. Elle produit en début d’été de grandes fleurs en cornets allongés, dressés, dont l’extrémité évasée forme un casque enroulé. Ces spathes sont vert foncé rayées longitudinalement de vert clair, orange à la base. Une grande feuille trifoliée portée à 140 cm apparait après la floraison, vert pâle lavé de rose-violet. Cette plante se plait en lumière tamisée, en sol riche, humifère, et résiste assez bien au froid en sol parfaitement drainé.
L’Arisaema galeanum appartient à la famille des aracées. Il est endémique à l’Himalaya, depuis la partie nord du Bengale occidental en Inde, jusqu’au nord et au sud-ouest de la Chine, à des altitudes comprises entre 1300 et 2500 m. C’est une espèce dont la fleur s’élève jusqu’à 60 cm au-dessus du sol, abritée sous une feuille trilobée, très texturée, perchée à 140 cm de hauteur. Cette plante se développe tôt en saison. La tige florale unique émerge en juin, montrant une inflorescence constituée d’un spadice central, entouré d’une spathe en entonnoir évasé. Ce cornet se termine par un appendice enroulé par-dessus le cœur de l’inflorescence, de chaque côté on distingue une aile. Cette spathe très graphique est de texture épaisse, elle est striée longitudinalement de vert clair et vert foncé, sa base montrant une teinte rose orangé. L’intérieur est difficile à observer, il abrite un spadice dressé. Dans un deuxième temps, se développe au-dessus de la tige florale, une feuille unique à l’aspect de parapluie, vert pâle lavé de rose-violet et ridé, aux nervures très apparentes. La feuille décorative survit longtemps après la disparition de l’inflorescence. Les fleurs sont dioïques, elles sont soit mâles soit femelles et on ne retrouve qu’un seul sexe par plant. Si un sujet mâle (même d’une autre espèce) est planté à proximité, le pied femelle produit en fin de saison des fruits rouges. L’inflorescence évoquant la tête d’un cobra a donné à cet arisème son nom anglophone de « cobra lily ». La plante entre en repos végétatif en fin d’été, sous forme de tubercule.
L’Arisaema galeanum est une curiosité, encore peu connue des jardiniers français, que l’on installera en terrain frais mais drainé, en sous-bois clair et humide, ou en lisière de sous-bois, là où le soleil est abondant mais pas brûlant. Il permet de réaliser de belles potées fleuries, originales et graphiques. A associer à des fougères, bambous (Fargesia), hostas, Epimedium, Bégonia grandis, rhododendrons, azalées, ou à des lis orientaux.
Originaires en grande majorité d’Asie, on dénombre actuellement plus de 150 espèces d’Arisaema. Plus de la moitié de ces espèces vivent en zone tempérés et sont donc facilement cultivable sous nos latitudes. Ils aiment les ambiances boisées, les terres humifères et fraîches mais jamais gorgées d’eau.

L’Arisaema est une plante non conventionnelle, qui suscite la curiosité. On la voit rarement dans les jardins. La floraison, qui prend une forme en cornet, évoque une tête de serpent : d’où son surnom de Plante cobra (cobra lily). Les spathes sont en général striées, et se déclinent dans des teintes vertes, noires, pourprées, ou rosées. Suivant les variétés, l’Arisaema fleurit au printemps ou en été. Il y a quelque chose de presque animal chez l’Arisaema : sa floraison évoque un serpent ou une créature inconnue… Le spadice fait penser à une langue qui sort d’une gorge mystérieuse rosée ou pourprée. La tige elle-même est souvent maculée de taches pourprées, comme le serait la peau écailleuse d’un serpent ou dragon. Il offre également un très beau feuillage, avec des feuilles composées d’au moins trois folioles, parfois bien plus.
Les Arisaema sont principalement des plantes de sous-bois : on les cultive donc en situation ombragée, à l’abri du soleil direct. Ils trouvent leur place dans un jardin au style très naturel, aux côtés de fougères, hostas, géraniums nodosum… Et participent à créer une ambiance exotique. C’est une plante un peu délicate à cultiver, qui se destine plutôt aux jardiniers expérimentés, cependant, si vous lui offrez un emplacement qui lui convient : ombragé, avec un sol frais, riche et drainant, sans calcaire… vous ne devriez pas avoir de mal à la cultiver ! On peut aussi les cultiver en pot. Ils craignent surtout l’humidité hivernale, qui fait pourrir leurs tubercules, et ont donc besoin d’un substrat drainant et aéré. Le sol doit être riche, humifère. Découvrez vite cette plante intrigante, et tous nos conseils pour réussir sa culture !
Découvrez aussi l’Arisaema en vidéo :
Floraison
Floraison
Feuillage
Port
Botanique